Les scanners Artec peuvent-ils numériser des objets à travers du verre ?

Défi : Tester la capacité des scanners Artec à numériser des objets à travers du verre, en scannant les restes fragiles d’une créature de la période glaciaire, qui ajouterait au moins 12 000 ans au patrimoine d’une ville.

Solution : Artec Leo, Artec Studio

Résultats : Un modèle 3D de 200 000 polygones entièrement texturisé et en haute résolution d’un Neosclerocalyptus pour les archives numériques d’un musée régional, prêt à être partagé avec la communauté scientifique et le grand public.

Scanning through glass

Les scanners Artec 3D sont utilisés dans une variété de scénarios, où ils fournissent la solution idéale à une multitude de workflows dans de nombreux secteurs. Parmi ces appareils, on trouve des scanners sans fil équipés d’un ordinateur intégré, capables de numériser des objets en plein jour, de scanner vers le Cloud, voire d’être contrôlés à distance via un navigateur internet.

Grâce à Artec Cloud, la plateforme de collaboration en temps réel d’Artec, il est également possible de téléverser, télécharger, importer, exporter, visualiser, commenter, partager et traiter les données de scan 3D. Et la liste ne s’arrête pas là. La taille des objets que les scanners Artec peuvent numériser inclut tout ce qui va d’un tiroir de carte SIM d’iPhone faisant la taille d’un ongle à un énorme navire de charge.

Étant donné cette polyvalence unique, beaucoup de questions se posent quant aux autres capacités des scanners : dans quelles autres situations peuvent-ils fonctionner ? Dans la mesure où tous les scanners Artec peuvent numériser des objets sans cibles, une question qui revient souvent est de savoir s’il est possible ou non de scanner à travers du verre.

Il existe, semble-t-il, plusieurs cas où il s’agit en fait de la seule et unique option. Par exemple, si vous devez numériser des pièces de musée. Ou si vous devez scanner un objet à travers une fenêtre, ce qui est parfois nécessaire pour la documentation d’une scène de crime.

Cette question a suscité l’intérêt de Disegno Soft, un de nos partenaires agréés en Amérique du Sud, qui a préféré la pratique à la théorie et, ainsi, a mis au jour une histoire enrichissant le patrimoine d’une ville entière. Cette ville est celle de San Francisco, en Argentine. Et cette histoire nous plonge, étrangement, dans celle des tatous.

San Francisco est une ville située à l’extrémité est de la province de Córdoba, autrement dit dans les pampas sud-américaines – de vastes plaines couvrant plus de 1,2 million de kilomètres carrés.

Les sources d’eau y étant rares, on pense que la région a par le passé été majoritairement inhabitée, que ce soit par des animaux ou des humains. Par conséquent, au milieu des années 1990, lorsque des ouvriers ont découvert les os de nombreux animaux préhistoriques, cette trouvaille a été pour le moins surprenante.

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Exhumation de restes à San Francisco, Argentine (Image gracieusement fournie par la Fondation des archives graphiques et Musée historique de la ville de San Francisco)

Parmi les fossiles, on a retrouvé celui d’un animal éteint de la famille des tatous appelé Neosclerocalyptus. Le Neosclerocalyptus est un glyptodon, un groupe d’animaux qui aurait fasciné nul autre que le père de l’évolution lui-même, Charles Darwin.

Cette découverte était particulièrement rare car elle incluait un crâne plus ou moins intact. Alberto Orellano, des Archives graphiques régionales et Musée historique de San Francisco, évoque cette trouvaille captivante :

« Nous avons eu la chance de récupérer plus de 30 restes de fossiles, mais le Neosclerocalyptus était le premier. Nous l’avons découvert dans un endroit étrange : à l’intersection des autoroutes 19 et 158… dans un site de fouilles où différentes espèces, aussi bien carnivores qu’herbivores, ont été exhumées. »

La ville de San Francisco a de quoi être fière de cette découverte. L’histoire écrite de San Francisco remonte à 1886, date de la fondation d’un village d’immigrés. Celui-ci acquerra le statut de ville quelques décennies plus tard, en 1915.

Les connaissances sur l’histoire de la région avant cette époque sont limitées. Mais grâce à cette seule découverte, une ville dont les annales remontent à 200 ans environ peut maintenant ajouter à celles-ci une entrée vieille de 12 000 ans.

La Fondation des archives graphiques et Musée historique de la ville de San Francisco et de sa région, telle qu’elle est formellement nommée, a comme mandat d’enregistrer et de conserver les découvertes historiques dans la région. D’après Alberto Orellano, « notre priorité est de sauvegarder, étudier et promouvoir l’histoire de San Francisco, Córdoba, et sa région, la république d’Argentine. »

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La Fondation des archives graphiques et Musée historique de la ville de San Francisco et de sa région est responsable de la conservation et de la promotion du patrimoine régional (Image gracieusement fournie par Disegno Soft)

Collaborer avec l’équipe de spécialistes du scan 3D de Disegno Soft sur ce projet a donc enthousiasmé toutes les personnes concernées. D’une part, il y avait la tâche importante de préserver un patrimoine précieux de la ville ; de l’autre, l’occasion de voir enfin comment les scanners Artec relèvent le défi de scanner à travers du verre. Artec Leo a été le scanner choisi pour cette mission.

Artec Leo est un scanner primé et un des plus rapides sur le marché. Il se distingue par sa capacité à offrir une expérience de scan entièrement mobile, sans câble et sans la nécessité d’un ordinateur externe.

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L’équipe de Disegno Soft et Alberto Orellano aux Archives graphiques et Musée historique de San Francisco et de sa région (Image gracieusement fournie par Disegno Soft)

Leo est doté d’un traitement embarqué automatique, d’un écran tactile qui crée une copie en temps réel pendant le scan, d’une batterie intégrée, et d’une connectivité sans fil qui vous permet d’envoyer la vidéo sur un deuxième appareil. Leo peut être contrôlé à distance et directement scanner vers Artec Cloud.

Pour ce projet précis, le vaste champ de vue de Leo – et sa capacité à scanner en 3D et à traiter des objets et des scènes rapidement et précisément – en ont fait le choix idéal. Leo possède également un Mode HD propulsé par l'IA, qui produit des scans encore plus nets, épurés et détaillés.

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Scan du fossile de Neosclerocalyptus à travers une boîte en verre (Image gracieusement fournie par Disegno Soft)

L’équipe de Disegno Soft s’est rendue au musée, où elle a mis le scanner à l’épreuve. Même à travers une vitre, le scan s’est fait, comme à son habitude, sans accroc et n’a pris que 20 minutes environ. Le traitement et le post-traitement ont nécessité plus de temps.

Le traitement a été réalisé dans Artec Studio et a impliqué un alignement, la suppression des arêtes visibles de la boîte de verre, et le gommage de tout bruit présent. Le modèle 3D a ensuite été exporté dans SOLIDWORKS Visualize pour le post-traitement et le rendu. Au total, le processus a duré environ 4 heures, du début à la fin.

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Alignement dans Artec Studio lors du traitement

En général, le scan à travers une vitre présente plusieurs inconvénients. Il peut en effet y avoir une perte de qualité due à différents facteurs : la clarté du verre, les conditions d’éclairage et les reflets. Le niveau de réfringence du verre ainsi que les distances entre le scanner, le verre et l’objet jouent également un rôle.

Dans le cas qui nous concerne, le scan a produit un modèle répondant aux besoins du musée. Qui plus est, le modèle final démontre à merveille à quel point Artec Leo est un scanner 3D hautement polyvalent. Les détails cruciaux du spécimen d’origine sont préservés dans le modèle 3D, et la texture du scan reproduit aussi avec précision les couleurs originales de l’objet.

Le modèle 3D contribuera grandement aux efforts visant à préserver le patrimoine de San Francisco. Avant l’arrivée d’Artec Leo, les pièces du musée se limitaient à des photographies, documents, et spécimens d’objets historiques et d’artefacts paléontologiques. L’ajout de modèles 3D est une amélioration bienvenue.

« Avant d’utiliser Artec Leo, nous ne pouvions pas créer de modèles 3D ni les partager avec d’autres musées ou spécialistes. Maintenant que nous avons Leo, nous pouvons aussi reproduire des fossiles et rendre l’exposition plus interactive et attrayante pour les visiteurs », se réjouit Alberto Orellano.

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